Etape 3 - Au pied de Montserrate - Des façades couvertes de graffitis
Lundi 5 novembre 2018. Derrière le quartier de la Candelaria***, le long de la ligne d'autobus directe, le transmillenio, qui dessert tous les quartiers de Bogota (un exemple de transport public pour une grande partie du monde !), se dresse un quartier intermédiaire qui conduit inexorablement au pied de la colline de Montserrate.

Pour une grande part abandonné, défavorisé en tout cas, ce barrio offre un terrain de jeu idéal pour tous les graffeurs de la ciudad. Je donne ici quelques exemples des fresques qui décorent les façades fermés de ces magasins ou de ces maisons qui semblent inhabitées.

A travers ces fresques de rues, on comprend aussitôt l'amour qu'ont les Colombiens pour les animaux, et au premier chef, pour les chats. La plupart de familles du pays en possède au moins un. Sans compter les chiens qui sont également très nombreux.

A mesure que l'on pénètre dans ces rues latérales, on découvre toute l'étendue du street art qui s'est développé au cours de ces dernières années. Dès que les zones habitées reparaissent, ces fresques s'arrêtent immédiatement. Respect.

L'imagination populaire est habitée par les standards de dessin animé comme on peut le voir sur cette fresque où on retrouve des personnages bien connus à travers le monde.

Si la qualité des fresques est assez inégale, l'ensemble forme une véritable unité et finit par donner du cachet à cet univers urbain.


Ici, tous les sujets se mêlent et s'entrechoquent, et souvent la politique vient côtoyer les sujets de société des univers urbains. Les combats des minorités rejoignent les grandes figures de la politique colombienne.

Si certains de ces murs sont badigeonnés comme certaines gares de la banlieue parisienne, d'autres par contre se veulent vraiment être l'expression d'une volonté artistique.






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